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Ebola : un médicament japonais accélèrerait la guérison

Les premiers résultats d’un essai clinique réalisé en Guinée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), ont prouvé l’efficacité d’un médicament antiviral japonais contre le virus Ebola, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué. Un espoir pour les malades touchés par l’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest.

En octobre dernier, la France avait mis au point un test de diagnostic rapide en 15 minutes. 

Un essai mené dans des conditions très difficilesLe

favipiravir, un antiviral japonais, a été administré à 80 personnes atteintes du

virus Ebola (adultes et enfants) en Guinée, le 17 décembre 2014. Les résultats préliminaires de l’essai clinique mené par l’Inserm ont montré que ce médicament faisait diminuer la charge virale chez les patients traités, réduisait la mortalité chez ceux qui présentaient une faible charge virale et accélèrait leur guérison.La ministre de la Santé Marisol Touraine et la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Geneviève Fioraso, ont tenu à “féliciter les équipes de recherche qui ont conduit cet essai […] mené dans des conditions souvent très difficiles, et qui ouvre des perspectives dans la lutte contre Ebola“. Les résultats encourageants de cet essai ont été présentés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Un premier vaccin préventif testé sur l’hommeDébut  janvier, le laboratoire Johnson & Johnson annonçait le lancement d’un premier essai clinique d’un

vaccin préventif contre Ebola chez l’homme. Conduit sur 72 adultes volontaires, il devrait donner suite à des essais cliniques à grande échelle d’ici avril 2015. 400 000 doses ont d’ores et déjà été produites.Cette étude clinique de phase 1 a été conduite sur 72 volontaires sains afin d’évaluer la sécurité et la tolérance de ce premier vaccin “prime boost“ : une première dose amorce la réponse immunitaire contre le 

virus Ebola, une deuxième dose stimule le système immunitaire au fil du temps. La réponse sera évaluée sur le long terme.Les volontaires ont été répartis en 4 groupes pour recevoir de façon aléatoire soit le vaccin actif, soit un placebo puis, en fonction de la randomisation, un vaccin “prime“ d’amorce le premier jour suivi du composé “boost“ de stimulation un ou deux mois plus tard. Le communiqué du laboratoire précise que “les analyses de ces traitements éclaireront les décisions à prendre pour les prochaines études, comme par exemple dans quel ordre et à quel intervalle les deux composés doivent être administrés afin d’assurer une protection optimale et durable“.Pour l’heure et afin de contrôler l’épidémie selon une modélisation soumise à l’OMS par la London School of Hygiene and Tropical Medicine, “les besoins en vaccin préventif s’élèvent à au moins 100 000 doses pour protéger les travailleurs de première ligne et jusqu’à 12 millions de doses pour assurer la vaccination à grande échelle des adultes dans les trois pays affectés“, précise le laboratoire Johnson & Johnson.L’épidémie d’Ebola, qui sévit depuis un an en Afrique de l’Ouest, a tué plus de 8 900 personnes.Annabelle Iglesias
Sources
1. Communiqué de presse du ministère des Affaires Sociales, de la Santé et des Droits des femmes – 5 février 2015.
2. Communiqué de presse de Johnson & Johnson du 6 janvier 2015. “Vaccin contre Ebola: Johnson & Johnson annonce le lancement d’un essai clinique de Phase 1 pour son vaccin combiné“.

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