Alors qu’une pétition accuse le Doliprane pédiatrique de contenir un composé cancérigène, plusieurs experts assurent que ce médicament est sans danger. De son côté, le laboratoire rassure également les parents inquiets.
Le Doliprane pédiatrique n'est pas dangereux selon plusieurs experts.
Une pétition alertant sur les dangers du
Doliprane pédiatrique au goût de fraise recueille 100 000 signatures en quelques semaines. Selon son auteur, ce médicament star destinés aux enfants contiendrait une substance cancérigène : l’azorubine, ou E122, un colorant alimentaire rouge contenu dans de nombreux bonbons et biscuits, qui serait également relié à l’hyperactivité. “Nous exigeons, nous consommateurs, le retrait des produits contenant de l’azorubine et plus particulièrement du Doplirane pédiatrique“
demande la pétition sur le site change.org.Pas de danger selon un expert et le laboratoire
Interrogé sur RTL, le professeur François Chaste, chef du service de pharmacie clinique au sein de plusieurs hôpitaux de Paris, assure quece colorant ne présente pas de danger : “L’azorubine fait partie des substances qu’il n’est pas possible de classer dans les substances cancérogènes“. Effectivement, la classification des substances cancérogènes effectuée par le
Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), organisme de l’OMS, a classé l’azorubine dans le groupe 3, pour les “agents inclassables quant à cancérogénicité pour l’homme“ à cause d’indications “insuffisantes““.Dans un
communiqué, le laboratoire Sanofi a voulu rassurer les parents en précisant que “Ce colorant entre dans la composition d’autres médicaments commercialisés en France notamment à usage pédiatrique. Doliprane 2,4% suspension buvable en contient en quantité infime soit environ 1/100ème de la dose journalière acceptable maximale dans l’union européenne (soit, pour une posologie maximale de 80 mg/kg/jour de paracétamol, une quantité de 0, 033 mg/kg/jour de E 122/azorubine par rapport à la dose journalière acceptable maximale de 4 mg/kg/jour). Suite aux dernières évaluations de l’EFSA (2009, 2015) prenant en compte l’ensemble des données disponibles de toxicité et de tolérance de l’azorubine, son utilisation ainsi que sa dose journalière acceptable n’ont pas été remises en cause“.Des suspicions concernant un lien avec l’hyperactivitéPar ailleurs, si des études ont pu suspecter un lien entre ce composé et l’hyperactivité, leur niveau de preuves restent très faibles. L’étude en question publiée dans
The Lancet avait été l’objet d’une réelle controverse. Néanmoins, l’Union européenne a rendu obligatoire pour les aliments contenant ce produit, la mention “peut avoir des effets indésirables sur l’activité et l’attention chez les enfants“. Une décision que certains ont qualifié de politique et non de scientifique…Mais concernant les médicaments, ce colorant doit être mentionné dans la liste des excipients à effet notoire de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament qui impose la mention “Ce médicament contient un agent colorant azoïque (E122 azorubine) et peut provoquer des réactions allergiques“ dans les documents d’information (RCP et notices) de tous les médicaments qui en contiennent.Click Here: camiseta river plate