Après une condamnation en novembre par le tribunal de Toulouse du laboratoire Merck, le tribunal de grande instance de Saint-Gaudens a débouté mardi une quarantaine de patients qui souhaitaient obtenir du laboratoire le retour à l’ancienne formule.
La requête d’une quarantaine de patients rejetée par le tribunal de Saint-GaudensLe changement de formule du Levothyrox, médicament utilisé par 3 millions de malades de la thyroïde, les actions en justice se multiplient. Le 15 novembre dernier, le Tribunal de grande instance de Toulouse
condamnait le laboratoire Merck à fournir sans délai l’ancienne formule du Levothyrox. Ce premier jugement dans “l’affaire Levothyrox” ne concernait que 25 patients de Haute-Garonne mais le laboratoire qui a fait appel, craignait qu’une telle décision puisse faire jurisprudence.
Un mois plus tard, le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Gaudens a débouté la demande d’une quarantaine de patients qui se plaignaient des effets secondaires de la nouvelle formule et demandaient au laboratoire de leur fournir sans délai l’ancienne formule. Le tribunal a également rejeté la demande d’indemnisation pour “préjudice d’angoisse” en basant sa décision sur ‘”l’absence de certificats médicaux” sur les effets néfastes du médicament, l’”existence de substituts” et sur le fait que “seulement 0,6 % soit 15 600, des 2,6 millions de personnes traitées par Levothyrox, seraient concernées par ce problème“, selon l’avocat de Merck.Laboratoire et plaignants réagissentCette décision, exacte opposée de celle du tribunal de Toulouse, a fait réagir les plaignants et le laboratoire. Thierry Hulot a déclaré sur FraneInfo que “Le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Gaudens a reconnu qu’il n’y avait dans ce dossier ni caractère d’urgence ni préjudice d’angoisse (…) Le juge a reconnu que Merck avait largement fait ce qu’il fallait pour accompagner les patients (…)Merck s’est toujours conformé aux demandes des autorités de santé, qu’il s’agisse de l’injonction d’améliorer la formule de Levothyrox ou de réintroduire temporairement de l’ancienne formulation de manière à faciliter la transition pour les patients qui en avaient exprimé le besoin”.De son côté, l’avocat des plaignants Jacques Lévy, a estimé que ce jugement “reprend les arguments de Merck sans tenir compte des nôtres“. Il a déclaré que l’absence de certificats médicaux s’explique par “le refus d’en faire sur le conseil du Conseil de l’ordre” et que les chiffres avancés par le laboratoire ne reflétaient pas la réalité. L’avocat a fait appel.Les deux décisions de Toulouse et de Saint-Gaudens vont aller en appel et pourraient éventuellement être réunies en une seule dans un délai de trois à quatre mois. Mais d’autres affaires sont en cours à Toulouse, Castres, Montauban, Pau, Albi, Paris… La bataille judiciaire du Levothyrox ne fait que commencer…Click Here: Cheap FIJI Rugby Jersey