Le batteur de Noir Désir vient de communiquer à l’AFP la fin du groupe. et les siens mettent ainsi un terme à une aventure de trente ans qui les aura portés vers les sommets. Jusqu’au drame de Vilnius.
Suite à l’annonce de Serge Teyssot-Gay de quitter Noir Désir, on attendait la réaction des autres membres du groupe. Elle ne s’est pas faite attendre. Comme le guitariste hier, c’est via un communiqué envoyé à l’AFP que la nouvelle est tombée. Tout en précisant qu’il s’exprimait aux noms de Bertrand Cantat et Jean-Paul Roy, les deux autres membres, Denis Barthe, le batteur déclare: «Noir Désir, c’est terminé» puis avance un début d’explication: «On ne va pas maintenir Noir Désir en respiration artificielle pour de sombres raisons».
Joint au téléphone par le Parisien, Denis Barthe explique qu’il a appris comme les autres la décision de Serge Teyssot-Gay à travers son communiqué. «Les raisons qui sont exposées (…) sont claires et limpides, elles ne laissent pas de place à la discussion. Il faut croire qu’il y a eu un éloignement, une incompréhension entre nous, peut-être des envies différentes. Noir Désir travaillait. On était en répétition la semaine dernière, on devait l’être la semaine prochaine». Il précise que ses deux camarades Bertrand Cantat et Jean-Paul Roy n’avaient «pas vraiment envie de s’exprimer» et n’a pas voulu se projeter sur le futur de chacun d’entre eux.
«Ce n’est pas la fin du monde» tente de tempérer Denis Barthe à l’AFP, même s’il sait que la nouvelle va provoquer un véritable coup de tonnerre dans le paysage musical français tant Noir Dez a su s’imposer en trente ans comme le groupe rock numéro un en France.
Finalement, la formation bordelaise n’aura pas survécu au drame de Vilnius, dramatique fait divers survenu en 2003 et au cours duquel Bertrand Cantat a tué sa compagne de l’époque
. Au début, les membres du groupe avaient témoigné leur soutien indéfectible au leader de Noir Désir, sans pour autant défendre son comportement. En 2004, ils s’étaient même rendus au procès qui se déroulait en Lituanie. Tous avaient accepté de mettre le groupe entre parenthèses en attendant que les retentissements de l’affaire diminuent et surtout que Bertrand Cantat purge sa peine de huit ans de prison. La parenthèse sera finalement désenchantée.
Jean-Christian Hay
Mardi 30 novembre 2010
Suivez l’actu Gala sur Twitter et Facebook