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James Bond raconté par Roger Moore

Avant la sortie de Skyfall (le 24 octobre), et à l’occasion du 50e anniversaire de la sortie du premier opus de la saga, l’acteur britannique révèle ses souvenirs de tournage dans un livre publié chez Gründ. Du grand 007.

Sacré James. En un demi-siècle et vingt-deux films (bientôt vingt-trois), l’agent secret à l’ego gros comme l’Empire State Building aura tombé près de soixante Bond girls, bousillé une bonne douzaine d’Aston Martin à pare-choc télescopique, semé la zizanie dans cinquante pays et terrassé à lui tout seul plus de cent trente malfaisants – dont un Coréen taciturne, un géant de 2,20 mètres nanti d’une mâchoire en inox et un chauve quasi borgne avec une passion pour les chats.

Sacré James, oui. Avec tendresse – et beaucoup d’humour –, Roger Moore, l’un des six acteurs à avoir incarné l’hyperespion au cinéma, retrace cette saga mythique et raconte ses souvenirs de tournage dans un livre publié aux éditions Gründ*. L’interprète de Vivre et laisser mourir, L’homme au pistolet d’or, Rien que pour vos yeux ou encore Octopussy s’attarde avec bonne humeur sur le charabia de Gert Fröbe, cet acteur allemand à qui la production avait attribué le rôle de Goldfinger sans savoir qu’il ne parlait pas un mot d’anglais, les véhicules improbables (gondole gonflable, Lotus Esprit amphibies, minijets pliables!) dont il lui a fallu maîtriser la conduite. Mais aussi l’inexpérience des beautés engagées pour lui donner la réplique – au point que, dans les premiers opus, la plupart d’entre elles ont dû être doublées. «Ainsi d’une scène où ma partenaire devait me souffler de la fumée de cigarette au visage, se rappelle-t-il. Dans ces cas-là, on remplace le tabac par du talc. Sauf que, au lieu de souffler légèrement à côté de mon visage, l’actrice m’a craché son talc en plein dans les yeux. A quatre reprises. Inoubliable.»

Sans jamais s’octroyer indûment la vedette («après tout, je n’apparais que dans sept films», reconnaît-il), Roger Moore confesse ses angoisses à l’idée de succéder à Sean Connery, en 1972 – «je savais que je m’exposais à des comparaisons, je craignais que le public ne me boude», tout comme les doutes de dernière minute des producteurs Harry Saltzman et Cubby Broccoli – «ils me trouvaient trop gros et jugeaient mes cheveux trop longs.» Après les séries télévisées Le Saint et Amicalement Vôtre, 007, le personnage créé par Ian Fleming, éternel beau gosse qu’aucun terroriste n’est jamais parvenu à décoiffer, installe pourtant le comédien au panthéon des gloires du Septième Art. Dans son livre de souvenirs, ce dernier dévoile les secrets du look de l’agent secret, des costumes droits à deux boutons de Sean Connery, créés par Anthony Sinclair, un tailleur londonien installé sur Conduit Street, aux tenues griffées Tom Ford de Daniel Craig. Sans oublier ses propres complets et smokings, dessinés par son tailleur personnel, Cyril Castle. Il évoque (non sans une certaine jubilation) le zèle de cette Bond Girl d’origine italienne décidée à donner le plus de réalisme possible aux répétitions de leur scène de baiser, sa «grande patience» à l’égard de ces deux partenaires féminines «qui avaient la manie de foncer récupérer leur sac à main après chaque prise afin de retoucher leur maquillage… Nous perdions un temps fou.»

Et sa complicité avec les autres Double Zéro – Sean Connery, bien sûr, mais aussi George Lazenby, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et mister Craig, un James «du tonnerre» à qui il souhaite «le plus long règne possible». Le rôle semble en effet avoir fait naître chez chacun d’eux le sentiment d’appartenir à une confrérie à part. « Je n’ai rencontré Daniel que le 5 octobre 2008, confie Roger Moore. Nous assistions tous deux à la célébration du centenaire de la naissance de Ian Fleming, au London Palladium. Nous faisions loge commune. J’étais arrivé en avance pour être sûr d’avoir le meilleur miroir, et lorsqu’il m’a rejoint, il m’a aussitôt pris dans ses bras et serré très fort, comme un ami qu’il retrouverait après des années d’absence.» A tout jamais lié à lui par une même légende…

*James Bond par Roger Moore (Gründ)

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