Au même titre que sa silhouette et bien entendu son nom, le logo “007” fait partie intégrante du culte entourant l’agent secret de Sa Majesté. Un logo qui a sensiblement changé depuis la création de la franchise au cinéma.
1.
+
Ci-dessus, l’évolution du logo “007” : celui de Dr No en 1962; Au Service secret de Sa majesté en 1969; celui de Vivre et laisser mourir en 1973; celui de Dangereusement vôtre en 1985; celui de Tuer n’est pas joué en 1987; et enfin celui de GoldenEye en 1995.
Lire la suite
“Vous connaissez le nom. Vous connaissez le numéro” proclamait la tagline de l’affiche française de GoldenEye en 1995. Effectivement. Au même titre que la cultissime réplique “Mon nom est Bond… James Bond”, ou que sa silhouette marchant avant de tirer et faisant mouche qui est présente en ouverture des films de la saga, le logo – matricule 007 est non seulement culte, mais il est aussi capable d’incarner à lui tout seul tout l’univers de Bond, son élégance, sa détermination. En un sens, ce logo incarne ses traits de caractère. Et il a subi, au gré des années, quelques changements, parfois peu perceptibles lorsque l’on ne fait pas assez attention.
On commencera par rappeler le sens de ce fameux matricule “007” : le premier zéro signifie que James Bond a l’autorisation de tuer, le second qu’il l’a déjà fait; et enfin le “7” qu’il est le septième agent à reçevoir cette autorisation.
Le canon et la gâchette associés au “7” lient le pistolet ainsi formé au personnage désigné. On pourrait croire que ce logo a toujours existé sous cette forme et qu’on l’a toujours vu en gros sur l’affiche, comme à l’époque où Pierce Brosnan tient le rôle de James Bond. Or il n’en est rien bien entendu.
Des premières versions assez sommaires
La première version, assez sommaire, se trouve dans James Bond contre Dr. No, en 1962. A cette époque, l’avenir de la saga au cinéma est loin d’être assuré, d’autant que les graphistes de chaque pays adaptent un peu le logo à leurs sauces. Le premier logo que l’on voit (3e de notre diaporama ci-dessus) est donc celui où l’on distingue le revolver en entier, pointé dans la direction opposée à celle que l’on connait. C’est un modèle qui sera également repris sur le film Bon baisers de Russie.
A partir de Goldfinger, une forme différente émerge : les zéros s’épaississent nettement, tandis que le sept prend différentes formes au gré des épisodes, plus ou moins épais. Quant au canon du pistolet, il rappelle surtout la forme du Beretta de James Bond. Car oui, avant son fameux revolver de poche modèle Walther PKK calibre 7,65 mm, Bond a utilisé un modèle Beretta pendant dix ans. Jusqu’à ce que celui-ci ne finisse par s’enrayer et envoit Bond à l’hôpital. “M” lui a alors dit : “le matricule “00” que vous portez vous donne le droit de tuer, et non d’être tué !”, avant de demander à l’armurier de l’agence d’équiper Bond d’un Walther PKK. La gâchette quant à elle est toujours refermée.
Entre Au Service secret de Sa majesté (1969) jusqu’à Dangereusement vôtre (1985), aucune forme du logo “007” ne s’est imposée; son Design variant sensiblement d’un film à l’autre. L’heure n’est pas encore venue où le matricule “007” sera capable de se substituer au personnage. Il faut attendre Tuer n’est pas jouer avec Timothy Dalton pour assister à une refonte du logo, qui néanmoins ne renie pas les influences du design des années 1960 et 1970. Les “00” s’amincissent et s’inclinent davantage, le canon perd son allure découpée au profit d’une version aux formes plus régulières, ne laissant que le viseur au bout du canon. La gâchette quant à elle reste fermée.
Au rayon des anecdotes, on ajoutera pour terminer que logo “007” a été déposé comme une marque; d’où la très (très) discrète mention “TM” (pour Trademark) apposée à ses côtés. Et on ne plaisante pas avec les droits lorsqu’il s’agit de la franchise James Bond : c’est la société Danjaq LLC, qui reprend les noms de Danna Saltzman et Jaqueline Broccoli, les épouses des producteurs, qui veille jalousement au grain. Lorsque Jamais plus jamais, le James Bond non officiel, est sorti en 1983, il ne pouvait évidemment pas utiliser le logo “007” que l’on connait. Leur nouvelle variante, visible dans le générique d’ouverture du film (et dans le diaporama ci-dessus), ne laissa pas un souvenir impérissable.
Changements drastiques
L’espace / l’attente prolongé(e) entre Permis de tuer et la sortie de GoldenEye a permis de faire des changements drastiques sur le Design du logo. Le “7” apparaît désormais nettement plus anguleux et se découpe nettement, comparé à ses versions précédentes. Les “00” s’amincissent encore plus; le canon du pistolet apparaît sous sa forme la plus épurée, tandis que la gâchette est désormais ouverte. Un logo très stylé, très dynamique au final, qui convaincra les producteurs non seulement de le garder, mais de lui offrir aussi une place de choix sur le matériel promotionnel des films, avec une typo imposante. Sur les affiches des films portés par Pierce Brosnan, il est même très fréquent que la typo du “007” dépasse largement le titre même du film.
Si Casino royale et Quantum of Solace reste fidèles à cette typo du logo “007”, les affiches reprennent l’idée de le glisser dans le titre même du film, comme dans Vivre et laisser mourir en 1973. Et bien que sa présence sur l’affiche de Skyfall était plus discrète, le logo se taille en revanche la part du lion pour les nouvelles (més)aventures de Bond, puisqu’il figure dans le titre même du film : 007 Spectre. Ou comment mesurer la toute puissance d’un logo-matricule capable à lui seul d’incarner un des personnages les plus iconiques du 7e Art.
Ci-dessous, la bande-annonce de 007 Spectre, en salle dès aujourd’hui…
007 Spectre Bande-annonce VO
Click Here: Rugby league Jerseys