Chapo: Le débat qui a opposé Marine Le Pen, présidente du RN, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, jeudi 11 février sur France 2 a généré de nombreux commentaires et critiques. Parmi eux, un proche de Marine Le Pen explique avoir quelque peu regretté le calme de cette dernière.
Le débat qui a opposé Marine Le Pen et Gérald Darmanin, jeudi 11 février, sur le plateau de Vous avez la parole, sur France 2, a rassemblé 1,9 million de téléspectateurs (contre 1,1 million pour l’édition de novembre). La candidate du Rassemblement national (RN) à la présidentielle 2022 et le ministre de l’Intérieur ont notamment évoqué les sujets concernant l’islam radical, la sécurité et l’immigration au cours de leur face-à-face. Si le locataire de Beauvau a fait remarquer à son adversaire sa « mollesse » jugée inhabituelle, d’autres y voient un aboutissement de la stratégie de « dédiabolisation » enclenchée par le parti d’extrême droite. Parmi eux, l’ex-avocat et eurodéputé Gilbert Collard. « J’aurais voulu qu’elle l’emplâtre », a-t-il déclaré au Figaro avant d’estimer que le calme de Marine Le Pen signifiait que le RN est « un parti qui s’apprête à gouverner ».
« Je ne vous trouve pas assez dure » contre l’islam radical, a lancé Gérald Darmanin à sa concurrente. En effet, il semblerait que la fille de Jean-Marie Le Pen ait tenté de montrer un visage plus « présidentiable » qu’auparavant. Au sortir du débat, un proche du gouvernement a semblé tomber d’accord avec le protégé de Nicolas Sarkozy. « Marine Le Pen a coché une case supplémentaire dans la normalisation. En ça, on a perdu », a en effet regretté l’un d’eux.
Click Here: factory direct kids products« Pas à la recherche de la petite punchline »
Un parlementaire a même jugé que Gérald Darmanin n’a « pas été à la hauteur » et a « effacé le débat d’entre-deux-tours de 2017 ». La présidente du RN avait, face à Emmanuel Macron, livré une prestation décevante aux yeux de nombre de ses partisans. Quatre ans plus tard, elle semble vouloir prouver qu’elle a appris de ses erreurs. Elle « n’est pas entrée dans le comique » comme elle avait pu le faire à l’époque, se réjouit Gilbert Collard : « Elle n’était pas à la recherche de la petite punchline. »
Aucun de ces deux personnages politiques issus de la droite n’a cependant semblé sortir grand gagnant de ce débat. Ils sont tombés d’accord à de nombreuses reprises et l’élue des Hauts-de-France a même déclaré qu’« à part quelques incohérences », elle aurait « pu signer » le livre de son opposant, Le Séparatisme islamiste.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Capture France 2