Uncategorized

L'euthanasie toujours illégale en France

Le 2 décembre le député et médecin Jean Leonetti a remis au Premier Ministre un rapport sur le droit des malades et la fin de vie, rapport refusant la légalisation de l’euthanasie. Ce rapport fait suite à une mission mise en place début 2008 suite au décès de Chantal Sébire, patiente atteinte d’un cancer très rare des sinus et décédée après avoir fait des demandes auprès de Nicolas Sarkozy et de la justice pour obtenir “le droit de mourir dignement“ et en pleine conscience.Jean Leonetti, médecin cardiologue toujours en exercice, a présidé la Mission parlementaire sur l’accompagnement de la fin de vie en 2004, mission qui a abouti au vote de la Loi relative aux droits des malades et à la fin de vie en avril 2005. Cette loi ne permet pas d’euthanasie dite active (acte médical visant à abréger les souffrances d’une personne mourante ou en proie à des souffrances chroniques intolérables) mais permet une euthanasie dite passive : le médecin peut accompagner l’arrêt volontaire du traitement par le patient, ce qui équivaut à oeuvrer pour diminuer ses souffrances mais sans agir directement pour déclencher médicalement la mort.

Dans son nouveau rapport, Mr Leonetti ne préconise pas de revenir sur cette loi et de légaliser le suicide assisté qui reste aujourd’hui un crime, comme le confirmait à Doctissimo le Pr Beloucif le 1er octobre. Mr Leonetti souhaite par contre, outre la mise en place d’un congé de fin de vie pour un retour de la personne en phase terminale à son domicile, la création d’un “Observatoire des pratiques médicales de fin de vie“, observatoire qui permettra par exemple de constater les effets du développement de l’offre de soins palliatifs prévue pour les années qui viennent. En effet comme le soulignait le 20 octobre sur notre site le président de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) Jean-Luc Romero, “70% des personnes nécessitant des soins palliatifs n’y ont pas accès“. L’analyse des données collectées par cet observatoire permettra donc soit de valider l’approche uniquement palliative de la fin de vie, soit, peut-être, de souligner à nouveau le manque de solutions pour les cas les plus extrêmes. Source : Communiqué de presse de l’ADMD – 2 décembre 2008Photo : Jean Leonetti, 2 décembre 2008 – Copyright : REVELLI-BEAUMONT/SIPA

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *