2010 est l’Année mondiale du Poumon ! Troisièmecause de mortalité dans le monde, les maladies respiratoiressont une priorité de santé publique. 5 000 acteursde la pneumologie en débattent du 29 janvier au1er février à Marseille, à l’occasion du14ème Congrès de Pneumologie de LangueFrançaise. De nombreuses manifestations suivront.
Les maladies respiratoires ont été classées parl’OMS parmi les 4 grandes maladies chroniques prioritaires,à coté du cancer, des maladies cardiovasculaires et dudiabète. En effet, 3 milliards de personnes vivent dansles villes et sont exposées à la pollution urbaine,impliquée dans de nombreuses pathologies, notamment
l’asthme et
la BPCO. Deux milliards sont égalementsoumis aux fumées liées à la combustion desbiomasses (pétrole, bois, charbon).Enfin, il y 1 milliard de personnes exposées à la
fumée de tabac, impliquée dansplusieurs maladies respiratoires et ORL. En France,3,5 millions de personnes souffrent d’asthme, le mêmenombre de BPCO, des centaines de milliers d’
apnées du sommeil. Le tabagisme est encoreélevé, ainsi que la consommation de
cannabis, en particulier chez les jeunes.5000 pneumologues libéraux hospitaliers,infirmières, kinésithérapeutes, associations depatients, laboratoires pharmaceutiques et sociétésfabriquant des dispositifs médicaux, venus des quatre coins dumonde, se penchent donc pendant 4 jours sur ces maladies, lesdernières études et progrès de la prise en charge.Deux thèmes principaux seront abordés, l’insuffisancerespiratoire et les liens entre la respiration etl’environnement.
Parmi les publications évoquées et débattues surl’insuffisance respiratoire, l’évolution des symptômes dela BPCO en fonction de la journée, les liens entre asthme,anxiété et dépression, en particulier chez lesjeunes, ou encore les dernières avancées des traitementscontre le
cancer du poumon : intérêt de lachimiothérapie démarrée précocement oulorsqu’il y a des métastases, point sur lesthérapeutiques ciblées (en fonction du profilgénétique du malade).Du côté de l’environnement et de son influencerespiratoire, l’impact des fumées domestiques seraévoqué, en s’appuyant par exemple sur une étuderéalisée en Côte d’Ivoire : toux chroniques,douleurs thoraciques, essoufflements, sifflements respiratoires ouobstruction nasale peuvent ainsi résulter de l’utilisation decombustibles naturels comme le bois, le charbon et les résidusagricoles pour la cuisine, le chauffage ou encorel’éclairage.Concernant les fumeurs, les nouveaux comportements serontétudiés, en particulier les conséquences de l’usagede cigarettes moins toxiques (inhalation plus profonde), ouencore la banalisation chez les fumeurs de cannabis de l’usage duBang, qui comporte
des dangers supplémentaires.
Au-delà de ce congrès, les acteurs de la pneumologievont se mobiliser durant toute l’année 2010, annéemondiale du poumon, pour sensibiliser le grand public, mais aussiles médecins non spécialistes et les autorités desanté sur les progrès de la discipline et l’importancedes ressources disponibles.
Plusieurs manifestations seront donc organisées afinde mieux faire connaître la respiration et ses troubles :un Rallye du Souffle, un Cross des Collèges, des filmspédagogiques et des
marches de sensibilisation à la BPCO, quiauront lieu chaque mois dans une ville différente.La première de ces marches a lieu à Marseille dès ledimanche 31 janvier.Jean-Philippe Rivière
Source :
“14e Congrès de Pneumologie de Langue Française, àMarseille : Insuffisance respiratoire, respiration etenvironnement“, dossier de presse, janvier 2010
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