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Congrès de l'Asco 2014 : la lutte contre le cancer continue

Parce qu’il est difficile de faire un bilan exhaustif d’un congrès qui a réuni plus de 30000 experts et a rapporté plus de 5000 études, nous avons tenté de vous présenter celles qui nous paraissait les plus importantes. En guise de conclusion et après une quinzaine d’articles couvrant cet événement, nous vous proposons une dernière sélection.

Près de 5000 études ont été présentées lors du congrès de la société américaine d'oncologie clinique (ASCO 2014)

Rôle de l’obésité dans le cancer du sein, nouvelles molécules pour des cancers résistants ou en rechute (

pour les cancers de la thyroïde, de

l’ovaire, de

certains cancers du poumon,

de la vessie…), nouvel espoir pour

préserver la fertilité des femmes sous chimiothérapie,

rôle des proches… Les progrès thérapeutiques et une meilleure prise en compte de l’environnement et de la qualité de vie des patients ont marqué cette édition 2014 de l’ASCO. Si les avancées de

l’immunothérapie, les changements dans la

prise en charge de certains cancers de la prostate et des

rechutes de leucémie lymphoïde chronique comptent parmi les principales annonces, d’autres études pourront avoir une influence sur la prise en charge de certains cancers. En guise de conclusion, nous vous en présentons très brièvement une dernière sélection.Cancer colorectal métastatique : match nul entre cetuximab et bevacizumabTrès attendue et présentée en séance plénière (parmi les 5 études les plusimportantes selon les organisateurs), une vaste étude publique (1137 patients) a comparé deux médicaments en première ligne de traitement du cancer colorectal métastatique KRAS sauvage en association avec une chimiothérapie (deux régimes FOLFOX ou FOLFIRI). D’un côté, le

bevacizumab (

Avastin ®) efficace chez tous les patients en phase métastatique et de l’autre le

cetuximab (

Erbitux ®) efficace chez les patients en phase métastatique n’ayant pas de mutation KRAS (on les dit KRAS sauvage). Résultat : match nul ! Les deux obtiennent des résultats similaires en survie globale (29 mois) ou en durée pendant laquelle la maladie ne progresse pas (10 mois). Le choix de la première ligne se fera donc après discussion avec le médecin compte-tenu des effets secondaires différents entre les deux produits.Source : CALGB/SWOG 80405: Phase III trial of irinotecan/5-FU/leucovorin (FOLFIRI) or oxaliplatin/5-FU/leucovorin (mFOLFOX6) with bevacizumab (BV) or cetuximab (CET) for patients (pts) with KRAS wild-type (wt) untreated metastatic adenocarcinoma of the colon or rectum (MCRC). – J Clin Oncol 32:5s, 2014 (suppl; abstr LBA3) – ASCO 2014 (

accessible en ligne) Cancer du sein : pas d’intérêt d’ajouter le lapatinib au trastuzumab après la chirurgieEn 2005, le

trastuzumab (

Herceptin ®) démontrait son efficacité dans le traitement après chirurgie chez les femmes ayant un cancer du sein précoce surexprimant HER2, permettant de réduire de manière importante le risque de rechutes avec un réel effet sur la survie. Mais malgré ces bons résultats, 20 % des patientes rechutent dans les 10 ans après un tel traitement. On avait pensé que l’ajout d’un autre produit ciblant HER2, le lapatinib (qui bloque le signal à l’intérieur de la cellule cancéreuse à l’inverse de l’Herceptin qui le bloque au niveau du récepteur à la surface de la cellule cancéreuse) pourrait améliorer ces chiffres. Résultat d’une étude sur 8 381 femmes : pas d’augmentation significative de la survie à 4 ans (que le lapatinib soit ajouté simultanément ou en séquentiel), mais une réelle augmentation des effets secondaires. Le

lapatinib (

Tyverb ®) n’a donc pas sa place dans cette indication. Il reste cependant utile en association avec une chimiothérapie ou de l’Herceptin ® pour les cancers en phase métastatique résistants à l’Herceptin ®.Source : First results from the phase III ALTTO trial (BIG 2-06; NCCTG [Alliance] N063D) comparing one year of anti-HER2 therapy with lapatinib alone (L), trastuzumab alone (T), their sequence (T→L), or their combination (T+L) in the adjuvant treatment of HER2-positive early breast cancer (EBC) – J Clin Oncol 32:5s, 2014 (suppl; abstr LBA4) – ASCO 2014 (

accessible en ligne)Tumeurs cérébrales de l’enfant : une nouvelle stratégie double la survie sans récidive à 4 ansLes enfants atteints d’une tumeur neuroectodermique primitive ou d’un médulloblastome à haut risque présentent un taux de survie sans récidive de 40 % à 3 ans. L’étude présenté par le Dr Christelle Dufour, pédiatre et oncologue à l’Institut Gustave Roussy, prouve une nouvelle stratégie thérapeutique face à ces formes rares mais très agressives de tumeurs cérébrales (50 cas par an en France). 

Asco 2014 : Etude sur les tumeurs cérébrales de l’enfant from

Gustave Roussy on

Vimeo.Le traitement mis au point repose sur une chimiothérapie conventionnelle, chimiothérapie à haute dose avec support de cellules souches périphériques (il s’agit de recueillir des précurseurs de cellules sanguines dans le sang avant de les réinjecter pour diminuer l’insuffisance de production des cellules sanguines au niveau de la moelle osseuse induite par la chimiothérapie intensive) et radiothérapie fractionnée. Il augmente le taux de survie sans récidive jusqu’à 80% à 3 ans. Sans nouveau traitement mais avec une meilleure stratégie utilisant les traitements existants, cette prise en charge obtient les meilleurs résultats jamais publiés face à ce redoutable cancer de l’enfant.Source : Tandem high-dose chemotherapy with stem cell rescue followed by risk-adapted radiation in children with high-risk cerebral primitive neuroectodermal tumor: Results of the prospective SFCE-trial PNET HR+5. – J Clin Oncol 32:5s, 2014 (suppl; abstr 10007) – ASCO 2014 (

accessible en ligne)Sarcomes : des nanoparticules améliorent les effets de la radiothérapieLes nanoparticules peuvent agir en amplifiant l’effet de la radiothérapie au sein même de la cellule tumorale, ce qui constitue une approche novatrice dans le traitement local des tumeurs solides. Le Dr Sylvie Bonvalot, chirurgienne et oncologue, mène un essai clinique de phaseI/II testant la nanoparticule d’Hafnium (NBTXR3), développée par Nanobiotix, auprès de patients atteints de

sarcome des tissus mous à un stade avancé.

Les patients ont reçu une injection tumorale unique de nanoparticules suivie d’une irradiation. L’essai démontre que l’association de l’injection de NBTXR3 à la radiothérapie est bien tolérée. L’étude a montré des signes prometteurs d’efficacité antitumorale dans les différents types de sarcome traités. 

Asco 2014 : Doper la radiothérapie pour limiter la chirurgie des sarcomes from

Gustave Roussy on

Vimeo.Source : Phase I study of NBTXR3 nanoparticles, in patients with advanced soft tissue sarcoma (STS) – J Clin Oncol 32:5s, 2014 (suppl; abstr 10563) – ASCO 2014 (

accessible en ligne)David BêmeClick Here: Rugby league Jerseys

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