La ministre de la Santé a dévoilé le 26 novembre 2015 les détails du “Pacte territorial santé 2“, destiné à inciter les médecins libéraux à exercer dans les territoires manquant de professionnels.
Marisol Touraine a annoncé les mesures du “Pacte territorial santé 2“ au cours du Congrès annuel du Collège national des généralistes enseignants qui se tenait le 26 novembre 2015 à Dijon. Crédit photo : Tardivon Jean-Christophe/SIPA
Le “Pacte territorial santé 2“ fait suite au
“Pacte territoire santé 1“ lancé en 2012, qui “porte aujourd’hui ses fruits“, selon la ministre de la Santé Marisol Touraine. Les nouvelles mesures présentées au Congrès annuel du Collège national des généralistes enseignants, qui se tenait le 26 novembre 2015 à Dijon, sont destinées à amplifier les actions et proposer de nouvelles initiatives pour “soutenir et accompagner les médecins, au service des patients“, précise la ministre. Des nouvelles mesures viennent compléter le premier plan Marisol Touraine a annoncé une série de nouvelles mesures concrètes :
- une hausse du numerus clausus dans 10 régions manquant de médecins (hausse de 6,4 % de manière ciblée), combinée à un programme de fidélisation des étudiants sur ces territoires ;
- un doublement du nombre de médecins généralistes “chefs de clinique“ (médecins libéraux enseignants) d’ici 2017, accompagné d’une revalorisation de la rémunération versée aux maîtres de stage et de l’ouverture de ce statut de “chef de clinique“ aux autres spécialités de ville ;
- le soutien à la recherche en soins primaires (facteur de dynamisme et d’attractivité) avec la labellisation d’au moins une maison ou centre de santé universitaire dans chaque département d’ici 2017 ;
- un investissement de plus de 40 millions d’euros pour développer la télémédecine de ville, en particulier pour les patients chroniques et les soins urgents ;
- un accompagnement financier spécifique des cabinets médicaux pour accueillir des patients sans rendez-vous, dans le but de limiter le recours aux services d’urgence quand cela n’est pas nécessaire.
Le gouvernement ouvre aussi dès à présent une nouvelle plateforme d’accompagnement des professionnels de santé (
www.paps.sante.fr), destiné à “les aider de leur installation à leur exercice quotidien“. Le site est décliné par région. Un renforcement des mesures déjà annoncéesEn plus de ces nouvelles mesures, le ministère de la Santé tient à amplifier des actions déjà amorcées par le “Pacte territorial santé 1“ comme :
- le développement des stages en cabinet de ville, pour qu’ils ne soient plus réservés à la médecine générale mais aussi aux spécialités de ville comme la gynécologie médicale, l’ophtalmologie, la pédiatrie et la dermatologie. Le but est d’attirer davantage d’étudiants en vers la médecine libérale.
- le renforcement des aides à l’installation des jeunes médecins dans les territoires fragiles.
- le soutien financier apporté au travail en équipe et à la création ou rénovation de maisons ou centres de santé dans les quartiers prioritaires de la ville.
- l’augmentation du nombre de médecins correspondants du SAMU, pour atteindre 700 médecins sur le terrain d’ici 2017. Cette dernière mesure fait suite à l’engagement de Marisol Touraine de “garantir l’accès des soins urgents en moins de 30 minutes partout sur le territoire“.
Ce second plan destiné à lutter contre les déserts médicaux correspond à un investissement global de 200 millions d’euros.Violaine BadieSource : Dossier du presse du ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes : Pacte territorial santé 2 (26 novembre 2015)Click Here: cheap nrl jerseys