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PMA : 130 médecins demandent l’assouplissement de la loi dans un manifeste

René Frydman, le “père du premier bébé éprouvette“ né en 1982, et plus de cent confrères reconnaissentdans un manifeste avoiraidéetaccompagné des couples et des femmes célibataires dans leur projetd’enfant dont la réalisation n’était pas possible en France.

Pour le collectif, la totalité des mesures qui permettraient de développer le don d’ovocytes en France ne sont pas prises… 

Polémique. Dans un manifeste, paru dans Le Monde, 130 médecins, dont René Frydman, “père du premier bébé éprouvette“ né en 1982, reconnaissent avoir aidé des couples et des femmes célibataires dans leur projet d’enfant lorsque cela n’était pas possible en France. Des actes illégaux pour lesquels ils peuvent être poursuivis. Mais par cet aveu, le collectif souhaite dénoncer les incohérences du système français et l’importance des obstacles rencontrés par les personnes souhaitant avoir un enfant par

PMA. Ils revendiquent donc une série de mesures pour assouplir la loi actuelle.L’ouverture de la PMA à toutes les femmesL’une des mesures souhaitées par les signataires concerne l’ouverture de la procréation médicalement assistée à toutes les femmes. En effet, aujourd’hui, cette procédure est réservée aux couples hétérosexuels infertiles. Si lors de sa campagne, François Hollande avait affirmé que la PMA serait ouverte aux célibataires et aux couples de femmes, le sujet apparaît gelé. En effet, depuis la polémique de la Manif pour tous, le gouvernement semble aller à reculons. Et la nouvelle ministre de la famille, Laurence Rossignol, ne compte pas se pencher sur la question. “Je n’ai pas de raisons (…) de relancer ce dossier, a-t-elle déclaré dans Libération le 16 février dernier. A titre personnel, j’y suis favorable pour les couples lesbiens, et il me semble que toute la gauche l’est. Le problème est clair : jusqu’où fait-on remonter le niveau d’excitation ? (…) Les vociférations de la Manif pour tous ont tout paralysé.“Dons d’ovocytes : l’assouplissement de la loi insuffisant ?Le gouvernement a tout de même avancé sur un point. Face au manque de

donneuses d’ovocytes, le gouvernement a autorisé, en octobre 2015, les femmes sans enfant à effectuer un don, en ayant la possibilité de garder une partie de leurs ovules pour elles-mêmes en vue d’une grossesse future. Jusqu’alors, le don d’ovocytes en France était réservé aux mères.Pour autant, d’après René Frydman, cet assouplissement ne freinera pas les femmes à partir en Espagne pour bénéficier d’un don d’ovule ou congeler leurs propres gamètes. “Donner et protéger sa propre fertilité sont deux démarches différentes, explique-t-il. Il faut préserver beaucoup d’ovocytes pour avoir de bonnes chances d’obtenir une grossesse ultérieure. En liant le don et l’autoconservation, on diminue les chances de la donneuse car elle conserve moins“.Dans leur manifeste, le collectif souligne également que “le système en vigueur en France ne permet pas de répondre à la demande (pas assez de donneuses) et de très nombreux couples se tournent alors vers l’étranger. Nous regrettons que la totalité des mesures qui permettraient de développer le don d’ovocytes en France ne soient pas prises (possibilité d’une campagne d’information locale et non pas uniquement nationale par chaque centre, participation de tous les centres publics ou privés, dédommagement et prise en charge correcte des donneuses, création de personnel dédié à l’information sur des dons de gamètes…)“, indique-il.Un système incohérent selon les signatairesLes auteurs du manifeste pointent du doigt une incohérence de taille du système français : la Sécurité sociale rembourse, sous certaines conditions, une partie des frais engagés à l’étranger. Pour eux, il vaudrait mieux développer le don d’ovocytes en France dans un cadre de non-commercialisation des éléments du corps humain. En effet, rappelons que les donneuses sont indemnisées dans certains pays. Pratique strictement interdite en France. L’analyse génétique de l’embryon en questionLes signataires sont un peu plus mitigés concernant la mise de côté des gamètes en vue d’une grossesse future. Un sujet vivement controversé. Ils préconisent plutôt la mise en place d’un  “plan contre l’infertilité“ afin notamment d’informer sur le rôle de l’âge dans la baisse de fertilité.Par ailleurs, le collectif souhaiterait qu’il soit possible d’analyser l’embryon avant son implantation dans l’utérus, pour déceler des maladies génétiques graves, comme la

trisomie 21. Une proposition qui pourrait relancer les accusations d’eugénisme de certains opposants. Ce manifeste risque également de faire réagir les pro-familles traditionnelles et le gouvernement. Affaire à suivre…Elodie-Elsy MoreauSource : Le MondeClick Here: cheap Cowboys jersey

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