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Exposition – Kubrick à brac

Il est des expositions qui fédèrent tant le sujet touche au patrimoine commun. Pas question ici d’oeuvres d’art, mais plutôt d’expériences visuelles. La Cinémathèque française rend hommage à l’un des monstres sacrés du cinéma, le réalisateur précurseur Stanley Kubrick.

Stanley Kubrick, ou un nom qui résonne en chacun de nous. Son oeuvre avant-gardiste est plus que jamais une référence dans l’Histoire du cinéma, et le charisme de ce personnage autodidacte y est pour beaucoup. Comme une évidence, la Cinémathèque française lui consacre 1000 m2 avec cette exposition conçue en 2004 à Francfort. L’occasion de revenir, douze ans après sa mort, sur son parcours hors norme.

Films porte-parole d’une génération, d’un malaise, les oeuvres de Stanley Kubrick dérangent… souvent par leur justesse.Loin d’être consensuel, le jeune réalisateur a gardé de sa passion première pour la photographie un sens des cadres novateur. Né en 1928 à New York, Kubrick réalise son premier film en 1951: Day of the Fight, ou un documentaire sur l’univers de la boxe, qui préfigure son film Le Baiser du Tueur (1955). Excentrique touche-à-tout, il passe avec facilité du poste de réalisateur, à celui d’ingénieur du son ou de monteur, et s’essaye ainsi aux différentes étapes du processus de réalisation d’un film.

Une exposition chronologique, qui nous plonge dans la vie de Stanley Kubrick, de ses débuts expérimentaux à son dernier film-testament Eyes Wide Shut – dans lequel il met en scène

et

, alors le couple le plus glamour d’Hollywood – sans oublier ses chefs-d’oeuvre: Spartacus (1960), 2001, l’Odyssée de l’Espace (1968), Orange Mécanique (1971), Barry Lyndon (1975), Shining (1980) avec un terrifiant et cultissime

(notre photo), et Full Metal Jacket (1987).

Cette exposition est l’occasion idéale pour découvrir ou redécouvrir les longs-métrages cultes de Kubrick, et met en exergue les projets inachevés du maître, comme celui d’un Napoléon grandiose, abandonné à jamais en 1969 à la demande de ses producteurs d’alors.

Esthétique, lumière, musique, les oeuvres de Kubrick sont de véritables films-univers, portés par le feu sacré du 7e art. Déjà en 1963, Orson Welles parlait de lui en ces termes: « Parmi la jeune génération, Kubrick me paraît un géant ». Un géant dont l’aura fait encore de l’ombre à la jeune génération du cinéma.

Stanley Kubrick, l’Exposition – Du 23 mars au 31 juillet
Rétrospective intégrale Stanley Kubrick – Du 23 mars au 25 mai
Cinémathèque française – 51 rue de Bercy Paris 12e
www.cinematheque.fr

Pauline Gallard

Lundi 21 mars 2011

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